mardi 21 octobre 2014

Parcours d'art contemporain à Saint-Germain

Ma collègue Dominique attire mon attention sur la deuxième édition du Parcours Saint-Germain d'art contemporain, organisé cette année encore par son amie Anaïs. L'année dernière, ce parcours nous avait donné l'occasion de découvrir des oeuvres exposées dans les boutiques de luxe du boulevard Saint-Germain que j'avoue ne pas avoir l'habitude de fréquenter en temps normal (Ralph Lauren installé dans un superbe hôtel particulier, mais aussi Armani ou encore Karl Lagerfeld, dont la boutique était parsemée de petites figurines le représentant). Ce parcours est une manifestation originale, et permet de transformer des boutiques de vêtements en galeries d'art. En effet, ce soir, les vendeurs ne se contentent pas de vous conseiller quant au vêtement qui vous irait le mieux, mais vous montrent et vous décrivent les oeuvres exposées dans leur boutique.

Cette année, nous retrouvons avec plaisir l'ambiance festive de ce parcours, en nous efforçant de focaliser notre attention sur les oeuvres exposées, parmi lesquelles je retiendrai cette année :
  • le papillon dessiné et colorié au feutre noir sur des morceaux de carton recyclé enchevêtrés les uns dans les autres, d'Andrea Bowers qui trône au sein de la vitrine de la boutique Louis Vuitton de la place Saint-Germain ;
  • les silhouettes évanescentes de Nicole Tran Ba Vang qui fait disparaître les photos des mannequins vantant telle marque de vêtements ou telle autre sur les pages des magazines en les réintégrant dans un décor naturel. Ces mannequins, au lieu de chercher à occuper notre champ de vision, sont supplantés par la jungle qui finit par reprendre ses droits, à moins que ce ne soit le désert ou un paysage lacustre. Je ne m'attendais pas à retrouver ce type de message alternatif en plein coeur de la boutique Barbara Bui, en présence de cette dernière dont on me dit qu'elle est d'origine vietnamienne ;
  • Chez Gérard Darel, les oeuvres de Marilyne Pomian à base de papier à cigarette, ont des titres déconcertants, ce qui provoque notre perplexité tout en stimulant nos propres interprétations, comme dans le cas de ce Sisyphe dont le rocher transformé en nuage nous fascine.
Mes amies m'entraînent également chez La Perla, et là je dois avouer que mon attention se concentre davantage sur les produits de la célèbre maison bolognaise de lingerie féminine. Je ne me suis jamais vraiment intéressé à ce domaine, mais j'avoue que les produits que les vendeuses déplient devant mes yeux sont de toute beauté et d'un raffinement extrême, notamment les nuisettes à broderies en fil d'argent dont le prix atteint... 14.000 €. Stupéfiant.  Enfin, nous reprenons notre souffle et nous abritons de la pluie en prenant un thé brûlant au Café de Flore, qui expose comptoir de bar de bandes dessinées réalisé en carton par le collectif The Gun. Merci Anaïs et Dominique pour cette soirée riche en découvertes et autres curiosités.










 

Sur le chemin du retour, vue sur Saint-Clothilde, rue Saint-Dominique, Paris 7

La tour Eiffel depuis les jardins du Champ-de-Mars

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