Je prends le train pour Ostuni, une ville se trouvant dans la province de Brindisi, à 70 km au sud-est de Bari en suivant l'Adriatique. Le village original est construit sur une butte, les bâtiments y sont peints à la chaux, ce qui lui donne des allures grecques, jusqu'aux remparts en date du 15e siècle :
A l'intérieur de la citadelle, l'un des premiers bâtiments que l'on aperçoit est l'église de Saint François d'Assise (14e siècle) :
Sa façade est ornée de deux statues de facture contemporaine :
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Saint-François d'Assise (12e et 13e siècles), connu pour son amour envers les animaux. Cette statue représenterait un épisode de sa vie, i.e. celui du "loup de Gubbio", qui terrorisait les habitants de cette ville. Selon la légende, François d'Assise vint le voir et lui dit : "Frère loup, tu fais ici beaucoup de dommages,et tu as commis de très grands méfaits, blessant et tuant les créatures de Dieu". François parvint à convaincre le loup de renoncer à semer la terreur en échange de quoi les gens de la ville lui assureraient sa subsistance et il ne pâtirait plus de la faim. |
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L'autre statue est à l'image de Saint Antoine de Padoue, qui aurait vécu au 13e siècle, le plus célèbre des franciscains après Assise lui-même. La statue rappelle un miracle attribué à Antoine, à savoir la résurrection d'un enfant que sa mère, en croyant le coucher dans son berceau, avait laissé tomber dans une chaudière d'eau bouillante. |
Les autres édifices remarquables d'Ostuni en sont le Palais du séminaire (18e siècle) :
ainsi que la co-cathédrale Sainte Marie de l'Assomption (15e siècle) :
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Sa façade présente des éléments gothiques, parmi lesquels persistent des survivances romanes. Tripartite par des piliers élancés, elle présente trois portails avec des lunettes pointues, surmontées par deux rosettes et une rose centrale. |
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Les rayons de la rose centrale ont leur origine dans le bas-relief du Christ Salvator Mundi entouré de sept chérubins. On passe du rythme de sept de la bague la plus intérieure à celui de douze pour la bague médiane, puis vingt-quatre pour la bague externe, ce qui représente autant de références symboliques. |
Je surprends cette fresque murale en me promenant des les étroites ruelles du vieux bourg :
Je quitte Ostuni pour m'engager sur la
strada dell' olio. A mesure que je m'approche d'Alberobello, via Cisternino, les signes marquant l'importance des produits dérivés de l'olive (huile notamment) sont de plus en plus nombreux (petites échoppes, coopératives, etc.). En approchant de Locorotondo, les oliveraies le disputent aux vignobles servant à produire le vin des Pouilles, en provenance notamment de Locorotondo et de Martina Franca (A.O.C.).
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Terrasses de vignes |
Il est difficile d'oublier qu'Alberobello est la capitale des trulli : leur nombre s'accroît, selon un motif d'assemblage toujours plus complexe :
Certains arborent des signes cabalistiques :
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Basilica Santuario dei SS. Cosma et Damiano, 17e siècle, Alberobello |
A partir d'Alberobello, je regagne le littoral en direction de Monopoli. Au niveau de S. Nicola, à une huitaine de kilomètres du littoral, je quitte les collines des pouilles pour regagner le niveau de la mer :
Puis je flâne à nouveau dans Monopoli, parmi les multiples églises que l'on peut y trouver :
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l'Eglise Sainte-Thérèse, 18e siècle, dont la nef centrale culmine en une coupole |
Je rends mon vélo de location, et reprends le train en direction de Bari. C'est ma dernière soirée dans cette ville, et je pose sur elle un regard déjà nostalgique :
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La via Sparano, principale artère commerçante de la ville, est toujours animée |
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Théâtre Petruzelli, 1903 |
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Détail de la façade du Palazzo dell'Acquedotto, 1932, siège de la compagnie locale des eaux |
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