jeudi 10 janvier 2013

4 janvier 2013 : Lavagne-Monterosso al Mare (60 k)

Dernière étape de mon périple. RAS entre Lavagna et Sestri Levante, où est implanté un chantier naval imposant dans cette ville de taille modeste.

 
 


Puis entre Sestri et Deiva Marina, via Moneglia, je prends une route qui, à l’origine, n’est pas faite pour les vélos. Cela n’est pas évident de prime abord, elle paraît normale. A un détail près : elle est parsemée d’une dizaine de tunnels à sens unique alterné, dont le plus long mesure 2,5 km, si étroits que l’on a du mal à y passer à deux de front (les voitures rasent de très près les cyclistes lorsqu’elles les dépassent). Cela n’empêche pas un camion-toupie de finalement me dépasser après plusieurs tentatives avortées. Je me rends compte, au milieu du parcours, que les tunnels sont interdits aux vélos, et que c’est même un peu dangereux. Trop tard, je suis obligé de continuer ou de faire demi-tour, alors, autant continuer… même au prix de quelques coups de klaxons. La traversée de cet itinéraire routier et de ses tunnels en plus ou moins bon état, plus ou moins bien éclairés, est épique.
 
A partir de Deiva Marina, je commence l’ascension qui va me conduite à Levanto.
 
 

 
 
Après une montée rude et relativement longue, je suis une route de crête qui laisse entrevoir de superbes points de vue sur la côte en contrebas. Au sortir de Levanto, j’ai encore le temps de pénétrer dans le parc des Cinque Terre et me dirige vers Monterosso Al Mare, ce qui me donne l’occasion d’achever mon circuit par une route superbe, la côte est raide, mais la descente vers le rivage donne l’occasion de faire quelques pointes de vitesse et de s’amuser un peu. Je me restaure à Monterosso, empli de touristes venus de toute l’Europe, puis reprends le train, en direction de Gênes.
 

 
 

 
 
 
 
 
Le lendemain, après une étape par Nice, je passe l’après-midi avec Roger et Sang et reprends le train de nuit en direction de Paris.

3 janvier 2013 : Gênes - Lavagne (50 k)

Je sors de Gênes par les quartiers est, dont l’apparence est bourgeoise, contrastant avec les quartiers ouest ouvriers. Nervi est un village élégant à l’est de Gênes, dont le petit port pittoresque attire la bonne société locale.


 
Entre Nervi et Camogli, l’habituelle succession de stations balnéaires. Entre Camogli et Santa Marherita Ligure, je traverse la pointe de Portofino et le paysage devient grandiose, entre monts et mer. Je décide à regret de ne pas pousser plus loin mon exploration de la pointe, en raison de mon départ tardif du matin. Je crains de me faire surprendre par la tombée de la nuit.
 
J’atteins enfin Chiavari et Lavagne, villes jumelles de part et d’autre du Torrent Gravéglia.

2 janvier 2013 : Savone – Gênes (57 k)

RAS pendant la matinée : une succession continue de bourgs élégants. La météo n’est guère favorable, humide jusqu’à la mi-journée, puis il se met à pleuvoir, pas à verse, mais de façon continue. Je mets ma cape couleur mangue, un peu sportif peut-être comme accoutrement et cela tranche par rapport au style local. Après Cogoleto, le vent se met à souffler fortement, en rafales, et j’ai du mal à maintenir mon équilibre. Il le faut pourtant, car la route que je suis est relativement fréquentée finalement, notamment entre Cogoleto et Arenzano où je cesse de longer la côte. La route offre de beaux points de vue à la fois sur l’intérieur des terres et les sommets enneigés à l’arrière-plan ainsi que, plus proches, les ouvrages d’art impressionnants de l’autoroute Gênes Nice. Au-delà d’Arenzano, les conditions météo se dégradent encore et le vent menace de m’emporter, moi et ma cape.
 
Enfin, je pénètre dans l’agglomération de Gênes. La traversée de la ville me semble interminable, d’autant que je me perds dans le port à conteneurs. Le vent ne se calme pas. A Sestri Ponente, je cherche à faire demi-tour car j’ai l’impression d’avoir dépassé le centre ville et de ressortir de l’agglomération par son côté oriental. J’achète un plan, je me restaure dans un café sympathique où je commande deux cafés latte macchiato coup sur coup, ainsi que deux sandwiches toastés (roquette-huile d’olive). Après cela, je me rends compte de mon erreur et continue vers l’est, longeant l’aéroport, rejoignant de grands axes au trafic intense. A bout d’un long moment, je tombe sur l’Holiday-Inn que j’avais réservé. Les réceptionnistes sont surpris en me voyant débarquer, car je ne suis que peu présentable.
 
En fait, je me sens épuisé par le stress provoqué par le vent et la pluie, et je m’allonge sur le lit moelleux de la chambre, je m’endors rapidement, avec MTV en fond sonore. La chambre est confortable et la décoration en est très réussie. Le détail qui tue : le répétiteur du son de la télévision à l’intérieur de la salle de bain.

Le soir, je vais manger au grillon qui parle, allusion à Pinocchio d’origine gênoise, tout comme Christophe Colomb ou encore Marco Polo. Je me promène dans les hangars requalifiés du vieux port, transformé en complexe culturel et de loisirs, et centré sur l’aquarium / musée de la mer.

mercredi 9 janvier 2013

1er janvier : Albenga – Savona (57 k)


Je prends la collazione à Finale Ligure après avoir pédalé le long de la voie ferrée au niveau de Borgio-Verezzi.
 
 
 

 
Puis arrivent les pointes rocheuses tombant à pic dans la Méditerranée, notamment au niveau de Cap Noli.



Dans le bourg de Noli même, je peux admirer les ruines d’un château fort sur les hauteurs qui protège sa muraille à flac de colline pratique jusqu’à la station balnéaire en contrebas. Le château est magnifique et je m’en approche pour l’examiner de plus près.




 
Face à l’île de Bergeggi, je croise un couple qui me conseille vivement de prolonger mon périple jusqu’à Cinque Terre, qui surpasse tous les autres joyaux de la côte ligure selon eux.


Je pénètre dans Savone par Vado Ligure, l’industrie y est très présente, représentée par un port industriel (liaisons régulières avec le Corse) et les immenses cheminées de la centrale thermique de Savone qui domine toute la ville.
 
Il se met à pleuvoir fortement, heureusement après mon arrivée à l’hôtel, ce qui gatte ma visite du centre historique de Savone (beaux porticci, d’autant plus beaux qu’il pleut à verse).

31 décembre : San Remo – Albenga (60 k)





 
La piste cyclable Ospedale – San Lorenzo Al Mare déroule son mince ruban d’asphaltes aux piétons et cyclistes qui se la partagent, entre mer bleue, calme et collines aux formes adoucies.
Plus loin, je passe par Imperia et tente à plusieurs reprises de pénétrer cette ancienne cité fortifiée encore bien protégée contre les intrus, même aujourd’hui. Cependant, je m’entête, et veux profiter du point de vue dont on peut jouir depuis le sommet de cette butte couverte d’habitations ocres, aux nuances variées allant du jaune à la nuance de terra cota.
 
 
 

 
 
 
Je déjeune à Oneglia, en contrebas, savourant mes paste almare au milieu des touristes italiens venus profiter de la mer.
Puis je longe la côte dans une succession de caps, tous plus spectaculaires les uns que les autres, en particulier Mimosa et Mele.
 

 
J’arrive à Albenga, en face de l’Isola delle Galline. Je peux dire que j’y passe un Nouvel An joyeux, animé et bizarre. Je me retire dans mes appartements après avoir trinqué, à minuit juste selon la tradition…
 


 

30 décembre 2012 : Nice - San Remo (74 k)


A 9h07, rencontre sympathique avec l'oncle Roger et tante Sang à l'heure du petit-déjeuner, nous parlons de leur fils Vincent qui fait sa vie à San Francisco.
A 10 heures moins le quart, je pars, sortant de Nice par la route escarpée qui longe le cap de Nice. Je visite Saint-Jean Cap Ferrat, presqu'île refuge d'une communauté aisée, aménagée avec grand soin.
Entre Saint-Jean Cap Ferrat et Monaco, je croise de nombreux cyclistes et nous nous saluons ("Ciao !"). La route entre le Cap Estel et le Cap d'Ail est très belle, entre mer bleue et côte rocailleuse.
L'atmosphère monégasque n'est pas des plus chaleureuses, en tout cas vis-à-vis du cyclotouriste que je suis, mais les choses s'arrangent dès la sortie par Roquebrune Cap Martin, qui offre un superbe paysage de baie survolée par toute une troupe de parachutistes ascensionnels.
Déjeuner à Menton, où l'ambiance devient clairement italienne, le restaurant de plage est empli de jeunes Italiens qui parlent fort et de façon enjouée.
Entre Menton et Vintimille, je passe la frontière, RAS.

A partir de Vintimille, et surtout de Bordighera, le paysage s'améliore et j'atteins finalement San Remo au moment où le soleil se couche. C'est la fête de la ville et tous les commerces sont ouverts. Les rues piétonnes très animées sont traversées de processions et de majorettes. La vieille ville, au sein de laquelle je me perds, est escarpée et pleine de charme. Je tombe sur un restaurant traditionnel dans lequel je me régale d'un plat de pâtes assaisonnées de tomates et d'une friture de petits poissons et de calamars, le tout accompagné d'un quartino de vin blanc.
Après le repas, je n'ai plus la force de me hisser en direction du château qui domine la ville et constitue un beau point de vue sur la baie. De toutes façons, il est trop tard, la nuit est déjà là, il ne reste plus qu'à aller se reposer à l'hôtel.