mercredi 28 décembre 2011

Drive

Salut Lionel,

Sur tes conseils, ainsi que ceux de mon frère, je suis allé voir Drive.

Tu as raison, ce film est excellent :

·     Esthétique : anti-bling, action se passant dans un milieu modeste, c’est très rafraîchissant. Les acteurs sont habillés simplement, sans vêtement de marque, l’acteur principal porte à plusieurs reprises des vêtements maculés de cambouis ou de sang. Même lorsque le monde automobile est évoqué, ce n’est pas un défilé de Rolls mais des voitures assez communes, bien que « tunées ». Ils vivent dans des appartements modestes, sans pour autant forcer sur l’aspect misérable de la vie de certains d’entre eux (je pense au taulard et à sa famille).
·     Romantisme : l’histoire d’amour est originale, fine aussi et laisse place à la nuance. Malgré la force de l’amour qu’il ressent pour la fille, le héro se maîtrise et parvient à sympathiser avec le mari de cette dernière, sans pour autant se montrer hypocrite.
·     Suspense : Je pense notamment à la scène d’ouverture qui est très haletante, les courses-poursuites en voitures sont filmées de manière innovante, cela renouvelle complètement le genre depuis Starsky et Hutch. Par ailleurs, l’histoire de gangsters est plus classique, et même si elle fonctionne, c’est sans doute l’aspect le plus faible du film, qui est surtout remarquable par son style.
·     Pour conclure sur les points positifs, je dirais qu’une bonne partie du succès du film repose sur les épaules du héros dont la personnalité silencieuse, énigmatique, contrastée entre tendresse, délicatesse d’une part et sauvagerie psychopathe de l’autre, est relativement bien rendue par Ryan Gosling, qui a réussi à faire le buzz autour de lui depuis ce film.

Néanmoins, quelques points négatifs :

·     On peut critiquer l’esthétique du film un peu trop léchée, proche du maniérisme, qui contredit la simplicité du cadre, des personnages et de l’action racontée. Cette contradiction affaiblit le propos du film, qui vise à présenter des gens modestes, à la vie simple, en nous montrant les aspects les plus quotidiens de leur vie, et aussi certaines circonstances dans lesquelles ils peuvent se montrer héroïques.
·     Ryan Gosling : même s’il parvient à rendre son personnage crédible, néanmoins son visage poupin et son passé d’enfant star du Mickey Mouse club (aux côté de Britney Spears et Justin Timberlake), son physique très lisse, son profil d’enfant favorisé des classes moyennes transparaissent et rendent sa transformation d’homme doux et taciturne en bête sauvage et violente un peu difficile à croire. Je pense que pour avoir ce style de comportement, il faut être passé par des épreuves très dures dans son enfance, et ces épreuves ne peuvent que laisser des marques chez les adultes qui les ont vécues (cicatrices, expressions du visage, etc.).

Globalement, c’est tout de même un très bon film qui permet de passer un moment de tension dramatique somme toute agréable (j’ai fermé les yeux pendant les moments de violence extrême), et qui produit un effet sur le spectateur.

Et, rien que pour le plaisir des yeux :

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