samedi 23 novembre 2013

A l'écoute de l'homme loup au Méridien (Walter Wolfman Washington and the Roadmasters)

Après une permanence secrétariale "blindée", je me dirige vers la Porte de Maillot pour me restaurer et y rencontrer mes parents et mon frère. En effet, ce soir nous irons au Méridien, enfin, un peu plus loin en fait, à la Nouvelle-Orléans puisque nous irons écouter Walter Wolfman Washington et son groupe les Roadmasters jouer leur blues jusqu'au bout de la nuit...


 
 


 
Bernard Ziel nous livre ses impressions de cette soirée :

"Le samedi 23 novembre, la scène du jazz club Lionel Hampton recevait Walter "Wolfman" Washington, l'un des hommes loups du blues, moins réputé, certes, que "Howling Wolf", mais vivant et toujours gaillard. Il a de beaux états de service, notamment comme accompagnateur de feu Johnny Adams, magnifique chanteur disparu depuis quelques années.

Après avoir déambulé dans la salle dans un étincelant costume rouge, le fringant septuagénaire monte sur scène et commence par jouer de la guitare pendant plusieurs morceaux, mais plus la soirée avance, plus il chante. En tant que guitariste, on constate qu'il a sûrement écouté beaucoup de jazz, en particulier Wes Montgomery à qui il fait penser en jouant souvent en accords (mais au médiator, pas avec le pouce). Le chanteur emprunte les moments de tension au gospel, parfois il chante des mélodies sur tempo assez lent. Sa musique est très différente du blues de Chicago, sous l'influence de sa New-Orleans natale et de l'adjonction fréquente d'un climat "funky". Son orchestre est très soudé (avec trompette, saxophone ténor, basse et batterie) et le suit au millimètre. On peut remarquer quelques emprunts au répertoire du regretté Bobby "Blue" Bland qui a disparu cet été (You Are The One That I Adore, par exemple).

Au 3ème set, le "bluesman touareg" Amar Sundy est venu jammer sur un morceau mais on sentait qu'une formation aussi soudée reçoit laborieusement un corps étranger. Enfin, une soirée bluesy avec un Loup et un Touareg, ce n'est quand même pas banal !"



 

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