dimanche 24 novembre 2013

Le Printemps de la Renaissance, La sculpture et les arts à Florence 1400-1460

Le lendemain du concert de musique en provenance de la Nouvelle-Orléans, nous décidons de prendre un bain de culture italienne, époque Quattrocento, en allant visiter l'exposition du Louvre consacrée au "Printemps de la Renaissance - La sculpture et les arts à Florence de 1400 à 1460".

Pour cela, il nous faut nous enfoncer dans les entrailles de la pyramide de verre, par des escalators qui se transforment en machines à remonter le temps et à se télétransporter vers la toscane des Médicis.






Donatello (1386-1466), Spiritello de la cantoria de Santa Maria del Fiore (1439)


L'intérêt de l'exposition provient du fait qu'elle promène le visiteur dans la Toscane de la première moitié du 15e siècle, époque charnière s'il en est puisqu'elle ouvre une période d'innovations sans précédent dans le domaine des arts, des sciences et des lettres. Notons toutefois que c'est la sculpture qui ouvre la voie en tant que première interprète du nouveau style.

C'est en effet dans la sculpture que l'on peut le mieux voir i) le détachement progressif des artistes de la Renaissance vis-à-vis des canons esthétiques du gothique médiéval flamboyant / finissant ; ii) la référence appuyée à ceux de l'Antiquité, notamment par le renouveau des statues équestres et aussi les buste-portrait dits florentins ; iii) l'immixtion d'une imagerie chrétienne qui vient se susbstituer aux thèmes traditionnels de la sculpture antique, comme dans le cas de la Vierge et l'enfant dans la production des bas-reliefs ou encore le recyclage des images antiques du dieu Amour en petits angelots jouflus et dissipés, aussi appelés spiritelli ou puti.

Donatello (1386-1466), Tête de cheval, dite Protomé Carafa (vers 1455)


Donatello (1386-1466), La Vierge et l'Enfant (Madone Pazzi) (vers 1420-1425)




Mino da Fiesole (1429-1484), Jean de Médicis (Giovanni de Medici, vers 1454)


Cette exposition est un grand succès, elle aide à la formation des goûts esthétiques du visiteur, tout en lui offrant un aperçu historique sur l'une des périodes les plus fastes de l'histoire européenne. En outre, elle donne envie d'aller constater de visu et sur place les beautés tant vantées de Florence. Les conditions pratiques étaient quasi-optimales, en raison du nombre restreint de visiteurs qu'elle accueillait en ce dimanche.








Nous sortons du Louvre satisfaits, et nous dirigeons vers la rue Sainte-Anne où nous irons manger les lamen du restaurant Higuma, avant de rentrer à Châtillon préparer le retour des parents à Reims, après une journée dense et fort agréable.

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