samedi 10 janvier 2015

Visite du Centre Pompidou, avec les expos de Jeff Koons, Robert Delaunay et la collection permanente


Je suis déçu par la rétrospective Koons, car de nombreuses œuvres font entrer au musée une esthétique façon « nains de jardin », habituellement taxée de mauvais goût, kitsch, etc. Le coup de génie de l'artiste consiste à avoir intégré la culture populaire dans ce qu'elle a de plus quotidien (objets électroménagers, aspirateurs), banal, commercial (publicités – à peine – détournées de grandes marques de luxe ou d'articles de sport), enfantin même (ballons, superhéros), bouleversant ainsi les repères de goût des amateurs d'art contemporain les plus sophistiqués.
L'ironie, le fait de prendre à ce point à rebrousse-poil les repères du "bon goût" a provoqué chez moi une réaction d'incompréhension, voire de rejet. A force de détournement de la culture mainstream, le visiteur finit par se demander si Koons ne se moque pas quelquefois de ses propres amateurs, tout simplement, en les faisant adorer des œuvres très chères, certes, mais dont les qualités artistiques intrinsèques demeurent sujettes à caution. Serais-je allergique à l'art contemporain ? Je ne pense pas, car je ne ressens pas le même scepticisme face aux œuvres de Warhol ou Bastiat, qui provoquent chez moi une réaction d'enthousiasme, au lieu de la froideur et d'une certaine irritation face à Koons.
Par ailleurs, la rétrospective ne donne à voir qu’une toute partie de l'œuvre de Koons, et on peut se poser la question du choix des œuvres qui sont exposées. Une curiosité cependant, la section « Sex » qui donne à voir les ébats (gros plans sur les organes génitaux en action) de l'artiste avec la Cicciolina avec laquelle il a un temps été marié.
La collection permanente du musée présente des œuvres d'un grand intérêt, notamment autour de Robert/Sonia Delaunay (art abstrait des années 1930 ; préparation de l’Exposition internationale de 1937) ; de réalisations architecturales audacieuses (centrales nucléaires (!!)) ; des mobiles d'art cinétique ; une palette d'expériences sonores / lumineuses, etc. Il y aussi quelques toiles remarquables de Matisse, ou encore de Francis Bacon.
Mais il y a tellement de choses qu’à la fin, on finit par avoir la tête qui nous tourne…
 


Art cinétique : les oeuvres contiennent des parties qui sont en mouvement


Restaurant Les 3 Frères, rue Léon, Paris 18, réputé pour ton couscous maison,
et son ambiance "alter"



 

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