dimanche 21 août 2011

Jeudi 18 août - soirée ¡ Viva España !

Après le travail, rendez-vous avec Pilar devant le Gaumont Ambassade sur les Champ-Élysées, nous allons regarder La Piel que habito, le nouvel Almodovar. Ce film complexe induit des sentiments contradictoires chez ses spectateurs : émerveillement devant la composition des images, qui s'imposent à nous comme autant de tableaux vivants, les formes géométriques alternent douceur, avec les luminaires du salon de la villa où se passe l'essentiel de l'action, en forme d'oeufs, et dureté, comme dans le cas des scalpels, couteaux et autres chaînes montrés avec insistance à l'écran. De même, les couleurs sont contrastées, entre des beiges apaisants et des rouges explosifs, notamment celui du sang.

Les acteurs sont extraordinairement convaincants, notamment A Banderas, tout en folie obsessionnelle et douloureuse intériorisée, M Paredes dans un rôle inattendu de gouvernante, et E Anaya, dont les yeux sont si brillants et expressifs.

Les thèmes obsessionnels du réalisateur sont toujours aussi présents, comme la séquestration, la superposition des identités mâles et femelles, la violence des amours passionnées. Finalement, nous ne cessons d'être ballottés dans une succession de scènes fortes, tendues, puis tendres et apaisées. La fin, un peu abrupte, provoque notre frustration, car nous aurions aimé voir la réaction de la mère suite à la transformation de son fils en cette quintescence de féminité représentée par le personnage d'E Anaya (Vincente / Vera).

C'est un peu sonnés que nous nous dirigeons vers ma pizzeria préférée des Champs, le Vesuvio, où nous mangeons de bon appétit l'un sa napolitaine, l'autre ses pâtes, le tout accompagné de kirs royaux pour restaurer l'ambiance festive un peu malmenée par un film somme toute over the top.



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