Réveil à 7h.30, il le faut bien car j'ai une longue route qui m'attend, avec comme objectif : Royan. Après que l'employé Best Western m'a redonné mon vélo, je commence par tourner dans les ruelles du centre-ville car le GPS éprouve le besoin de recalculer l'itinéraire sans arrêt, dès que je m'éloigne un peu du tracé qu'il préconise. Par ailleurs, ses indications ne sont pas très claires (pas de zoom cartographique ; direction fléchée imprécise). Comme cela m'est déjà arrivé par le passé et que je sais qu'il faut simplement attendre le retour au bon fonctionnement du navigateur, en le redémarrant éventuellement, j'en profite pour admirer l'église Saint-Hilaire de Niort, magnifique sous le soleil rasant de l'hiver.
Une fois le GPS à nouveau en état de fonctionnement, je quitte Niort par la rue Jean-Jaurès, non sans avoir pu admirer une superbe fresque murale représentant un personnage prisonnier d'un caddie, sous le regard impassible d'un chien géant. Cela me rappelle la sortie street art en compagnie d'Etienne, à Vitry-sur-Seine. L'ironie de la situation provient de fait que cette fresque est peinte juste en face d'un supermarché Carrefour qui ne semble pas désemplir en cette veillée de Nouvel An.
Je ne tarde pas à quitter l'agglomération en suivant une route relativement fréquentée. Mais bientôt, devant les bâtiments abritant le siège des services de jardinerie de la mairie de Niort, je bifurque et emprunte des chemins agricoles non revêtus, les multiples nids de poule qui les ornent sont remplis d'une eau qui a gelé. Pourtan, il fait un beau soleil, et je suis bientôt obligé d'enlever une couche de vêtements car je me rends compte que je transpire, alors même que je ne dois pas produire d'effort particulier pour grimper une côte.
A partir de Landrais, le paysage change imperceptiblement, et je peux constater la présence d'eau de chaque côté de la route. J'entends également, plus que je ne les vois en raison de leur caractère furtif à l'extrême, le cri d'oiseaux d'eau. Je traverse également à plusieurs reprises des ponts de franchissement des canaux de drainage régulant le niveau des eaux / d'irrigation des cultures à partir du château d'eau que constitue le marais poitevin.
Le paysage est superbe, entre roseaux, bruissements de la faune, cultures et marécages encadrant la petite route que j'emprunte. Je finis par atteindre la Charente au niveau de Tonnay-Charente, élégante cité historique en bord de fleuve, traversée par un aqueduc/passerelle impressionnant par le côté "19e siècle" de sa conception. Sa beauté est encore rehaussée par le fait qu'il est réservé aux piétons et aux cyclistes.
Pourtant, malgré l'invitation lancée par le pont, je ne traverse pas la Charente et continue, après Tonnay, en direction de l'itinéraire Vélodyssée qui me rappelle la Cuckoo Trail traversant le Sussex oriental en direction d'Eastbourne. En effet, dans un cas comme dans l'autre, il s'agit à l'évidence d'une ancienne voie de chemin de fer (on peut le deviner aux travaux de terrassements destinés à égaliser le parcours, en supprimant les montées et les descentes intempestives) dont les anciennes gares désaffectées ponctuent le parcours. Cependant, Vélodyssée n'est que rarement macadamisée, contrairement à la Cuckoo Trail qui l'est, d'une extrêmité de son parcours à l'autre. Malgré de légers tressautements, le parcours est tout de même relativement régulier, pas trop de pierres sur le chemin.
Si l'on considère la situation du point de vue de la préservation de l'environnement, le défaut de revêtement permet à Vélodyssée de parfaitement s'intégrer dans son écosystème, les marais poitevins entre La Vallée et Rochefort. Malgré le caractère enchanteur du paysage qui m'entoure, alors qu'il est 18 heures, que la lumière baisse, et que mon genou me tourmente avec une acuité toujours croissante, je suis amené à revérifier la distance me séparant de Royant, et là, j'ai une surprise : au lieu de la vingtaine de kilomètres escomtée, en me fondant sur l'estimation du GPS avant le départ et la distance déjà parcourue calculée par mon compteur de vitesse, la distance me restant à parcourir est évaluée à ... 45k.
Après vérification, j'en arrive à la confirmation que 45k est bien la distance qu'il me reste à parcourir entre ma position et Royan. A l'évidence, cela ne me sera pas possible car il fait pratiquement nuit déjà et que la réception de mon hôtel ferme à 20 heures. Il me faut donc ajuster en dernière minute mon itinéraire. Je compte désormais faire escale à Rochefort qui ne se trouve qu'à une dizaine de kilomètres de ma position, d'autant que j'y trouve un hôtel acceptant de m'accueillir en cette nuit de la Saint-Sylvestre. Il me faudra sans doute revoir la fin de mon itinéraire en conséquence de ce changement, mais c'est là une question que je verrai en temps utiles.
Après vérification, j'en arrive à la confirmation que 45k est bien la distance qu'il me reste à parcourir entre ma position et Royan. A l'évidence, cela ne me sera pas possible car il fait pratiquement nuit déjà et que la réception de mon hôtel ferme à 20 heures. Il me faut donc ajuster en dernière minute mon itinéraire. Je compte désormais faire escale à Rochefort qui ne se trouve qu'à une dizaine de kilomètres de ma position, d'autant que j'y trouve un hôtel acceptant de m'accueillir en cette nuit de la Saint-Sylvestre. Il me faudra sans doute revoir la fin de mon itinéraire en conséquence de ce changement, mais c'est là une question que je verrai en temps utiles.
Je règle le GPS en lui demandant de me guider vers Rochefort. Je sors de la Vélodyssée, retrouve des routes départementales classiques, avant d'aborder la banlieue de Rochefort (l'ambiance de la soirée du Réveillon est nettement perceptible, alors que les derniers promeneurs effectuent leurs derniers achats à la hâte, notamment dans les boulangeries). Malheureusement, le GPS tient à me faire traverser la Charente par le transbordeur qui ne fonctionne pourtant pas au moment où j'aurais besoin de ses services. En effet, il est en maintenance. Il me faut alors regagner l'immense pont autoroutier qui enjambe la Charente en direction de Rochefort, je ne suis guère rassuré à cette perspective, mais il faut m'y résoudre car je n'ai pas le choix.
Je m'élance donc à l'assaut du pont et j'ai l'agréable surprise de constater que, même si son gravissement paraît formidable vu des berges du fleuve, il est plus facile à grimper que ce que j'avais escompté. Certes, les voitures me frôlent, même lancées à toute vitesse, mais je ne me laisse pas impressionner et continue mon cheminement le plus tranquillement possible.
Encore quelques coups de pédales et j'atteins finalement Rochefort et l'hôtel Lafayette. Une fois à l'intérieur de ma chambre, je m'affale sur le lit après une journée riche en rebondissements.
Eglise Saint-Hilaire de Niort |
Rue Jean-Jaurès à Niort |
Frontenay-Rohan-Rohan au sortir de Niort |
Chemin agricole longeant la départementale |
Frontenay-Rohan-Rohan, le long de la voie de chemin de fer |
Paysage des Deux-Sèvres |
Landrais, Charente-maritime (17) |
Muron, dans le coeur du marais poitevin |
Tonnay-Charente |
Rampe Rochechouart donnant accès au pont suspendu de Tonnay-Charente |
Trajet cyclotouriste 'Vélodyssée', au niveau de La Vallée |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire