A mesure que la
mort s’approche, les relations entre Roger et Ah Tao se resserrent davantage.
Les barrières qui les cachait l’un à l’autre dans leur vie précédente
disparaissent : par exemple, il l’emmène à l’avant-première d’un de ses
films.
Ce film réussit à
être très pudique (à aucun moment nous ne sommes gênés par un sentiment de
quelconque voyeurisme) et très direct en même temps (par exemple, lorsque Roger
prend la décision de maintenir un voyage à l’étranger alors qu’il sait qu’il
est probable qu’Ah Tao meure pendant qu’il sera au loin, il demande donc au
médecin de garder son corps à la morgue jusqu’à son retour). Le film est porté
par la personnalité de l’actrice principale (Deanie Ip) qui insuffle une grande
force, une fierté indomptable et une vérité impressionnante à son personnage.
Andy Lau est également remarquable par sa pudeur et sa dignité dans les scènes
les plus difficiles sur la vieillesse et ses ravages. Jamais son personnage ne
se laisse aller au moindre pathos, si ce n’est discrètement, lors de scènes brèves,
en clair-obscur, lorsqu’on le voit assis sur son canapé, dans le noir, chez lui,
désemparé par l’absence de Ah Tao.
Malgré la gravité
du thème abordé, de nombreuses scènes sont empreintes d’humour, comme lorsque
le producteur, généralement habillé simplement, est confondu avec un réparateur
de climatiseur, puis avec un chauffeur de taxi.
Enfin, le film,
entièrement tourné à Hong Kong, donne à voir le paysage concentrationnaire de
cette cité dans de nombreuses scènes d’extérieur, de même que sa prospérité
économique (activité vibrillonnante dans les rues, ligne des gratte-ciel du quartier
des affaires).
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