Ce week-end prolonge les vacances. La météo de la semaine a été bonne, celle du week-end promet de l'être tout autant. Je me décide donc de faire une virée dans l'une des villes périphériques de la région parisienne, Senlis dans l'Oise, riche de son patrimoine architectural et de son histoire royale. Je n'ai pas encore visité la ville, je viens juste d'arriver à l'hôtel où je me repose, les doigts de pied en éventail...
Depuis Châtillon, j'ai rallié Senlis en une soixantaine de kilomètres. La promenade n'est pas de tout repos, essentiellement en raison du trafic relativement important, même sur les routes secondaires, en particulier à la sortie immédiate de Paris (Aubervilliers, parc de la Courneuve, Bugny), jusqu'aux communes environnant les aéroports du Bourget et de Roissy Charles de Gaulle (Gonnesse, Le Thillay, Goussainville). Par la suite, il n'y a guère d'accalmie, même à l'approche de Senlis.
Je remarque que la population de ces communes est en grande patie issue de l'immigration. Peu avant de passer par le parc de la Courneuve, je m'arrête dans une boulangerie pour acheter un sandwich et une pâtisserie, les boulangères portent le voile, de même que la grand-mère qui surveille son linge dans le lavomatic voisin. Elle m'observe avec curiosité tandis que je relève mon vélo tombé, en m'assurant qu'il est tombé tout seul, elle l'a vu. Je la remercie pour son observation, lui dis au revoir et continue mon périple. A Gonnesse, je peux observer un mariage à l'occidentale, mais un ensemble de musiciens lorsqu'ils se mettent à jouer donne imméditament une note orientale au rassemblement devant la Mairie. Ces observations nous rappellent que la Seine-Saint-Denis et le Val d'Oise sont sans doute les départements les plus multiculturels de France, sans doute avec les Bouches du Rhône, en particulier autour du Bourget et de Roissy. Aujourd'hui pourtant, nous sommes loin des clichés véhiculés par des films comme "La Haine" : il fait beau, la température est douce. Le film auquel tout cela fait penser serait plutôt : "Mais qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu ?"
Seuls les dix derniers kilomètres seront parfaitement calmes, et pour cause : le GPS m'envoie en forêt en me faisant emprunter des sentiers labellisés "larges", mais en fait parfois un peu étroits et surtout, boueux. Mais enfin, le calme de cette section forestière compense largement les inconvénients représentés par la pratique des chemins forestiers. Je ne rencontre guère qu'un VTTiste aux alentours de Senlis.
Les points hauts de mon trajet sont représentés par l'église de Fontenay-en-Parisis, dont le toit est recouvert de tuiles multicolores, et aussi celle de Marly-la-Ville, remontant au 13e siècle. C'est au sortir de cette localité que je manque de m'embourber sur des chemins agricoles, dans une flaque d'eau stagnante sous un pont de chemin de fer. Un nettoyage s'impose, même si je dois sacrifier pour cela une des mes précieuses gourdes d'eau.
A noter que le temps reste couvert depuis mon départ ce matin à 11 heures de Châtillon, mais il s'éclaircit progressivement à mesure que je pédale. A présent que je suis à Senlis, un beau ciel bleu vient conclure ma journée. Bon, à présent, une bonne douche, car une promenade dans le centre historique de Senlis s'impose...
Premiers signes de l'automne au Parc départemental Georges-Valbon, dit Parc de la Courneuve |
Fontenay-en-Parisi |
Au sortir de Marly... |
Saint-Pierre de Senlis |
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