vendredi 24 janvier 2014

Camel Market, voyage au coeur de l'Arabie profonde

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Helal pour visiter le désert aux portes de Riyad. Nous commencerons par Camel Market, situé aux confins de la ville (nord, nord-est). Depuis l'autoroute, Helal me fait remarquer des chameaux dont la tête dépasse de l'enclos. A mesure que nous nous rapprochons, je distingue mieux le marché, constitué d'une juxtaposition d'enclos dans lesquels sont parqués des chameaux couleur crème, mais aussi d'un beau marron. Leur poil est généralement frisé lorsqu'il parvient à pousser, mais sa longeur est inégale en fonction des parties du corps qu'il recouvre, je ne sais pas si cela est dû à la tondeuse de l'éleveur ou à l'usure naturelle. Je descends de voiture afin d'aller observer les animaux de plus près. Il sont de taille variée en fonction de leur âge et de leur sexe, mais les plus grands dépassent les deux mètres. L'un d'entre eux, curieux, s'approche de moi et me toise de toute la longeur de son cou, d'un air apparemment dédaigneux. Tandis qu'il me regarde de haut, je sens quelques gouttes de sa bave tomber sur mon visage.





Un groupe de bédouins s'approche alors et entreprend la conversation. Apprenant que je suis français, et non philippin ni chinois comme ils l'avaient d'abord cru, le chef du groupe, Khaled, me révèle que sa fille souffre d'une maladie cérébro-spinale et qu'il a entendu parler d'un docteur français qui pourrait éventuellement la soigner. Je lui réponds que je ne suis pas spécialiste et qu'il faudrait que je me renseigne avant de pouvoir lui indiquer les noms des personnes qu'il recherche. Je prends son numéro de téléphone et lui promets de revenir vers lui. Pour me remercier par anticipation, il m'invite sous sa tente à boire du lait de chamelle et à déguster quelques dates. Il s'excuse de ne pouvoir m'accompagner lui-même, car l'appel à la prière résonne et il nous laisse seuls sous la tente, après nous avoir servi des bols de lait de chamelle mousseux.




Le foyer servant à la préparation de méchouis se situe au milieu de la tente.



En compagnie de Khaled



Je suis impressionné par le nombre de mouches qui s'envolent alors que j'approche mes mains pour prendre une datte.










Des chameaux circulent dans les allées du marché.


La base de leur nourriture est constituée de foin, récolté dans une oasis non loin de Camel Market

Certains chameaux ont les pattes liées pour permettre de les soulever sur les plateformes de camionnettes. Cela n'est pas du goût des bêtes qui expriment bruyamment leur indignation.




Plus au nord, nous visiterons un haras. L'un des propriétaires nous fait les honneurs de son cheval, avant de nous permettre de visiter les écuries.









Les chevaux ne sont pas les seuls occupants des lieux...

Le propriétaire élève également des lévriers qu'il entraîne à la course.


Sur le chemin du retour, nous faisons une halte dans une station service munie d'une mosquée car c'est l'heure de la prière et mes guides souhaitent se recueillir.

Sur Thumamah Road, devant un centre de loisirs familiaux constitué de tobogans gonflables géants, des camionnettes vivement illuminées proposent du maïs ou alors des pommes de terre frites "crispy". Nous prendrons les deux.

Finalement, cette journée est la plus intense depuis le début de mon séjour. Nous avons eu la chance de rencontrer des Saoudiens amènes qui nous ont permis de vivre des expériences intenses, et j'avoue que je suis fourbu à mon retour à l'hôtel, par les émotions que m'ont procurées ces rencontres, aussi bien avec les hommes qu'avec les animaux.

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