samedi 11 janvier 2014

De Paris à Riyad - nouvelles d'Arabie

Aperçu de l'aérogare 2E à Roissy Charles de Gaulle

L'élégante tour Kingdom



Il fait plus frais que je ne l'avais prévu (14° au plus fort de la journée), il a plu plusieurs fois dont hier assez fortement pendant la soirée et pendant que je me promenais un peu dans le quartier d'Olaya, non loin de mon hôtel, pour avoir un petit aperçu de la ville. Aujourd'hui, je voulais aller au musée mais en fait j'ai passé le plus clair de mon temps au bureau à travailler pour MC, oui le Code pratique 2014, toujours lui, même en terre sainte.

Si demain j'enlève le haut c'est que jusqu'à présent je me baignais dans la piscine de l'hôtel pratiquement tout habillé, à savoir vêtu d'un bermuda large et couvrant et d'un T-shirt à manches longues, suivant en cela les conseils d'un membre du personnel  qui m'avait recommandé cet accoutrement ultra, mais ce soir un Saoudien m'a carrément demandé la raison pour laquelle je portais ce t-shirt long d'un air rigolard. Je le lui ai dit et il m'a répondu qu'il ne fallait pas être plus royaliste que le roi en me disant 'it is not so restricted'. Alors très bien je range le t-shirt, mais je garde le bermuda.

Sinon au travail, l'ambiance est bonne, très multiculturelle entre l'administratrice du bureau, anglaise, les avocats saoudiens, dont trois femmes (une avocate confirmée et deux stagiaires) mais aussi libanais ou pakistanais, le staff majoritairement originaire du sous-continent indien, mis à part un secrétaire syrien, et moi. Nous travaillons dans des conditions de confort étonnantes, un tea boy s'occupe de l'intendance et nous prépare un mug de thé deux fois par jour, à l'arrivée au bureau vers neuf heures et après le repas, pris généralement entre 13h30 et 14h30. Je prends mes repas avec les membres du staff, le chauffeur du bureau rapporte un take away libanais pour tout le monde ou alors un sandwich Subway que nous dégustons ensemble, en parlant de choses et d'autres.

Généralement, les conversations se déroulent en urdu, la langue pratiquée par le plus grand nombre, et comme je ne suis pas courant, la plupart du temps j'écoute et j'essaye de deviner. Puis tout à coup, l'échange se poursuit en anglais, ce qui me permet de participer  davantage. Tout le monde se montre accueillant, et c'est agréable de pouvoir souffler, de se relâcher en partageant une portion de houmous avec des chichekebabs.

Car durant le reste de la journée, on ne peut pas dire que l'on s'ennuie vraiment. Mes tâches tournent autour de l'organisation des voyages, nombreux et dans toutes les directions. Je suis bien familiarisé désormais avec les sites de Saudi Airlines et Emirates. A cela il faut rajouter l'organisation de la salle d'archives, les ouvertures de dossiers, interaction, les notes de frais et du word processing. La communication est polyglotte, et l'on passe allègrement et naturellement d'une langue à l'autre (moi je m'en tiens à l'anglais, et quelques mots échangés avec les deux avocats libanais parfaitement francophones du bureau).

Le soir, je rentre à l'hôtel, regarde un peu la télé, vais me détendre à la piscine ou je bouquine.

Mes contacts avec la population locale sont limités comme il fallait s'y attendre, en raison de la barrière linguistique. Il vaut quand même mieux parler un peu arabe quand on fait ses courses et qu'on veut discuter le coup avec le vendeur. Hier, par exemple, je me suis rendu dans un stand où le vendeur yéménite vendait de l'oud, ces copeaux de bois venus d'Asie du Sud-Est et dont les Saoudiens affectionnent le parfum qu'ils dégagent en brûlant. Ce vendeur  paraissait gentil. Il ne parlait pas un mot d'anglais, en conséquence la communication était difficile. Il m'a bien sûr demandé si j'étais marié pour que je puisse rapporter du parfum à madame, et finalement je me suis aperçu qu'il m'avait grugé de 30 rials, soit l'équivalent de 8 euros. Ce n'est pas vraiment une catastrophe, mais cela gâche le contact, rétrospectivement.

Voilà, demain c'est dimanche, premier jour de la semaine...

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