dimanche 19 octobre 2014

En route pour Provins, en passant par Rungis, Orly, Ablon, Yerres, Moissy et la forêt de Villefermoy - entre aéronefs supersoniques et foires médiévales

Je ne serai pas parti aussi tôt que je l'aurais souhaité, le temps de paresser dans mon lit puisqu'on est dimanche, jour de repos. Ce n'est pas si grave que cela, non ?

Ce n'est pas grave, si l'on oublie que j'ai décidé aujourd'hui de faire un grand voyage jusqu'à Provins, qui se trouve à quelques 120k de Châtillon, et qu'il ne me sera pas possible d'accélérer en pédalant plus vite sur mon vélo. En fait, le temps perdu l'est bel et bien.

Ne prenons pas les choses au tragique, je finis par me lever à 7h.30, prends tranquillement mon petit déjeuner. Heureusement, j'ai préparé mes affaires la veille, donné mon vélo à réviser ce qui fait qu'il est dans un état impeccable, aussi je n'ai qu'à enfiler des vêtements adéquats pour pouvoir commencer mon périple sur le coup de 8h.30.  Le GPS est un peu paresseux, l'acquisition des satellites prend du temps, tout comme le calcul de l'itinéraire.

Qu'à cela ne tienne, je prends l'itinéraire habituel lorsque je me rends à Draveil par Bagneux, Fontenay-aux-Roses, Bourg-la-Reine. Là, le navigateur se réveille enfin et m'intime l'ordre d'aller vers  les Jardins de la Bièvre, au dessin paysager géométrique, à L'Hay-les-Roses. Au-delà de la traversée des voies multiples de l'autoroute du soleil, j'arrive à Rungis, en passant devant le centre horticole de la Mairie de Paris, avant de longer le Parc d'activités de Silic, dominé par l'immeuble de Thalès. A mesure que j'approche du cœur d'Orly, l'aéroport, mon itinéraire se complique car la zone est en pleine restructuration, notamment les zones de fret et des douanes. Mon GPS n'est pas à jour et il veut absolument me faire emprunter une piste cyclable passant sous l'aérogare. Mais elle n'existe plus, aussi me faut-il faire avec les rares panneaux indicateurs, les pistes cyclables en pointillé de cette zone hautement industrielle qui n'est guère adaptée au vélo.

Pourtant, après de nombreuses hésitations, je parviens à me sortir de cet embarras (en criant victoire). Je ressors comme par magie côté sud et me dirige en direction d'Athis-Mons sur de gentilles pistes cyclables toute neuves, tout en longeant les maquettes du concorde aux couleurs combinées d'Air France et de British Airways.

Après avoir acheté mon casse-croûte dans une boulangerie, j'attends de pouvoir me poser en bord de Seine afin de dévorer mon sandwich. Puis je repars à l'escalade de l'autre rive, au niveau de Villeneuve-Saint-Georges. Je m'attarde devant la mairie de Yerres, située au sein d'un parc paysager qui met en valeur son aspect d'ancien manoir... Je traverse également la forêt de Sénart, qui fait figure de zone assiégée par les constructions urbaines qui cernent ce petit enclos de nature de toutes parts.

La ville pourtant, même si elle est très étendue, n'est pas infinie, et à partir de Combs-la-Ville, son emprise diminue, l'habitat devient moins dense, des zones de verdure "spontanée" refont leur apparition. Au niveau de Moissy-Cramayel, qui mérite vraiment le qualificatif de ville nouvelle par son côté zone pavillonnaire surgie de nulle part, le grignotage "rurbain" est évident, avec les champs qui, bien que très présents encore, laissent la place qui à des parcs d'activités, qui à des grandes surfaces, etc.

Au-delà, la campagne se réinstalle dans toute sa plénitude, il n'y a guère que l'établissement Safran ex-Snecma à Réau pour nous rappeler que nous vivons  dans un monde industriel, bien que l'établissement soit perdu au milieu des champs de pommes de terre.

Par la suite, je voyage à travers le temps, en remontant vers le Moyen-Âge, notamment lorsque je suis en vue des spectaculaires tours de Blandy, l'église romane perchée de Saint-Loup de Naud ou encore Provins dont j'ai un aperçu de la collégiale Saint-Quiriace (12e siècle), du donjon encore appelé tour César (12e siècle), symbole de la puissance exercée par les Comtes de Champagne et enfin des remparts (11e - 13e siècles).

Après avoir passé rapidement en revue le riche patrimoine de Provins, je rejoins la gare où j'ai tout juste le temps de sauter dans le train qui me ramènera à la Gare de l'est (une heure et demi de trajet). Une belle journée, intense, passée sous un ciel bleu et dans une chaleur estivale !






Les jardins de la Bièvre
    

Le centre horticole de Rungis
    

Séquence nostalgie pour Air Inter
    

La piste cyclable menant vers l'aérogare d'Orly, au milieu d'une réseau autoroutier dense emprunté par des automobilistes qui filent à toute allure !
    

    
En contournant l'aérogare, je peux voir et entendre les avions mettre les gaz, parés pour le décollage.





    

               

    




    


    

Le paysage urbain caractéristique de Moissy-Cramayel

L'établissement Safran de Réau, au milieu de nulle part.


Approche de Blandy-les-Tours
Eglise Saint-Maurice de Blandy, 14e siècle

Château du vicomte de Melun, 13e siècle

    


               

    

















1 commentaire:

  1. Joli, le château du vicomte de Melun, ça fait costaud, comme bâtisse. Le lycée Thibaut de champagne est plus beau que les bâtiments scolaires Pailleron. Provins nous avait effectivement donné l'impression d'une ville au riche patrimoine architectural, mais la traversant pour aller à Montereau, nous n'avions pas vu tout ça.
    Quant à la traversée d'Orly, ça m'a l'air infernal genre. Alors, le GPS n'était pas au courant des divers changements? Tu peux mettre la carte à jour?
    Bon, belle balade, à coup sûr.

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