Je lève le camp aux alentours de 9h.30 et commence par parcourir Ahaus à la recherche de cartes postales, en vain. Je vais également à la gare en vue de prendre quelques renseignements sur mon billet de retour, mais la gare n'est en fait qu'un abri disposé le long d'un quai de chemin de fer. Déçu de ces recherches vaines, je me mets en chemin sans entrain. Je me laisse pousser par le vent jusqu'à Offlumer See où je m'arrête pour déjeuner au café dont la terrasse donne sur le lac.
Il a fait beau jusque là mais les choses évoluent rapidement. Une averse s'abat alors que je me lève pour payer. J'attends que la pluie se calme avant de remonter en selle, et de continuer de cheminer sur une piste cyclable qui me rappelle fortement la Cuckoo Trail entre Hailsham et Polegate, dans le Sussex. Le remblais sur lequel elle se trouve laisse à penser qu'il s'agit d'une ancienne voie de chemin de fer. Mais je n'ai pas tellement le temps de me livrer à ces considérations car la pluie recommence tandis que plusieurs orages traversent successivement la zone. Je suis obligé de m'arrêter à plusieurs reprises afin de revêtir ma cape de pluie, de mettre mes surchaussures, avant de les enlever à nouveau alors que le soleil est revenu.
La navigation est précise comme d'habitude, tout en empêchant que la monotonie ne s'installe : lorsque j'ai suivi une piste cyclable longeant une route depuis trop longtemps, le GPS m'emmène sur des chemins plus accidentés ou de petites routes étroites à travers champs. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de trouver l'itinéraire d'aujourd'hui légèrement ennuyeux. Je tourne alors mon attention sur les églises que je rencontre, généralement massives et austères (voir les images ci-dessous).
Une fois arrivé à mon hôtel, qui est en fait une auberge de village traditionnelle, je file acheter des cartes postales à la librairie voisine. J'en profite pour faire ma correspondance immédiatement et l'expédier dans la foulée. Pendant le repas, je converse avec un représentant de commerce qui se plaint de la structure managériale pléthorique de son entreprise, peu à l'écoute de la base, dont les décisions se fondent sur la logique financière au détriment de la logique productive. Tiens donc, en Allemagne aussi, les tensions existent dans le monde professionnel. Il n'en demeure par moins que nous avons affaire à une économie qui fonctionne. D'ailleurs, mon interlocuteur finit par louer le génie allemand, dont l'invention d'un verre lumineux/chauffant en est un exemple éclatant (!).
L'église de Heek
L'église de Schale
Un monument aux morts, version allemande
Ces cloches remontent à 1947, on imagine sans peine le contexte troublé qui les a vues naître.
L'église de Hollenstede
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