vendredi 22 août 2014

Le long voyage du retour, l'Allemagne du nord au sud, puis la traversée de l'Alsace-Lorraine-Champagne par le TER

On en découvre des choses lorsque l'on voyage sur de grandes distances par le TER, certes au prix de deux nuits blanches et d'une dizaine de changements ! Tiens, par exemple, saviez-vous que les gares des grandes villes d'Allemagne restent ouvertes toute la nuit dans une ambiance paisible, assurant le débarquement et l'embarquement des voyageurs 24 heures sur 24, tandis que leurs restaurants et commerces restent également ouverts ? Vivent les endroits où l'on ne dort jamais !

Aux alentours de Francfort, alors que je traverse la région montagneuse de Göttingen/Kassel, je me trompe de train et tombe sur la famille de Markus et Irina, couple mixte germano/péruvien venu se reposer en famille à la montagne, en pratiquant la randonnée cycliste, en bons Allemands. Ils m'aident à me remettre sur les bons rails et me livrent leurs impressions sur l'Allemagne -- ils sont installés à Francfort depuis trois ans après avoir passé douze ans en Amérique latine. Markus paraît remonté contre l'obsession allemande pour l'ordre et il me cite l'exemple de ces Allemands qui ne traverseraient jamais la route si le feu piéton est rouge, même si aucun véhicule n'est en vue à des kilomètres à la ronde. Pour autant, ce n'est pas sans fierté, alors que notre train longe le site de la Banque Centrale Européenne lorsque nous approchons de la gare de Francfort, qu'il me montre l'endroit où les buildings sont cachés dans la nuit, en me faisant remarquer que les Allemands détiennent les cordons de la bourse !

Je passe ma deuxième nuit blanche à Karlsruhe et décide de faire une petite promenade dans les environs de la ville, aidé par mon GPS qui contribue à donner un air familier à ce dédale de larges avenues que je ne connais pourtant pas. Je remarque que la ville, par ailleurs très verte, est dotée de nombreuses institutions médicales importantes, notamment des instituts psychiatriques spécialisés dans le traitement des femmes et des enfants.

Le lendemain, j'atteins enfin Strasbourg, puis Nancy. Comme je dispose d'une heure et demi d'escale dans la capitale des Vosges, j'en profite pour aller voir la majestueuse place Stanislas. Elle est digne de sa réputation et donne son image élégante à cette ville de montagne. Dernière étape à Châlons en Champagne, je discute cette fois avec un ancien ouvrier algérien qui me raconte son parcours -- il est venu travailler en France dans les années 1960 -- avec une simplicité touchante (il ne sait pas écrire et me l'avoue sans fard). Puis c'est l'arrivée à Reims où je retrouve la famille avec plaisir.



















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