mercredi 20 août 2014

Helsingor - Copenhague : 60k le long de la riviera danoise

Je quitte rapidement la zone industrielle de Helsingor pour emprunter chemins et petites routes qui serpentent à travers des prairies aux herbes folles dont les têtes se balancent au gré du vent. Les couleurs métalliques des paysages (voir la prairie ci-dessous dont la couleur jaune brun métallique a de quoi surprendre) sont rehaussées par la lumière changeante, tandis que les nuages courent dans le ciel.

Lors de la traversée d'un massif forestier (Foleshavekoven), alors que je semble avoir quitté la civilisation pour revenir à l'état premier des choses et que même mon GPS me laisse en plan, se matérialise devant moi comme par magie la tombe de Linstows, que je n'ai pas l'honneur de connaître, mais qui semble un grand personnage pour les Danois (la plaque rédigée en Danois ne me permet pas d'en savoir plus). L'endroit encourage au recueillement et je regarde longuement et méditativement la tombe de laquelle se dégage une vibration particulière.

Une grande partie du trajet s'effectue en suivant des pistes cyclables aménagées le long de voies ferrées, avant que le GPS ne m'entraîne à nouveau hors des sentiers battus. Je me retrouve par erreur sur une allée cavalière dans le sable de laquelle mes roues s'enfoncent. Je dois déployer de gros efforts non seulement pour avancer, mais également pour conserver ma stabilité. Les joueurs de golf que je croise sont entièrement absorbés par leur parcours. Finalement, mes efforts sont récompensés lorsque je débouche sur le site du Château de l'Ermitage, consacré par le roi Christian VI au 18e siècle aux plaisirs de la vénerie. De taille modeste, construit sur un promontoire duquel on peut voir la mer, l'Ermitage possède deux façades ouvragées façon Renaissance, avec de nombreuses références à l'Antiquité (Diane chasseresse est mise à l'honneur) et de larges fenêtres qui permettaient sans doute d'observer en méditant le massif forestier au sein duquel se situe l'Ermitage.

Je parcours le domaine en croisant de nombreuses carrioles tirées par un ou plusieurs chevaux qui promènent les touristes. A la sortie du domaine, je déjeune dans un café "historique" en terrasse, d'où je peux observer de superbes chevaux qui soufflent parfois en passant près de moi.

Une fois restauré, tandis que la ville s'impose de plus en plus sur la nature tandis que l'habitat humain se densifie, je parcours le reste de mon itinéraire rapidement pour rejoindre la gare d'où je dois prendre mon billet qui me permettra de prendre un train quasi-direct pour la France en fin d'après-midi. C'est du moins ce que j'espère, on verra que mes plans vont être bouleversés.



















 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire