Hier j'ai réglé mon GPS en lui permettant de sélectionner pour moi des itinéraires incluant les sentiers étroits. Je m'aperçois d'entrée de jeu, à la sortie de Buchholz, que le navigateur ne plaisante pas en matière de sentiers étroits. Je commence la journée par m'enfoncer en pleine forêt dès la sortie de la ville. C'est beau et amusant, mais à la limite du praticable lorsque le sentier disparaît sous la végétation ou qu'il est coupé par le tronc d'un arbre qui s'est couché en travers. Bien que je sois parti très tôt (je suis sur la route dès 7h.45), je crains de perdre pas mal de temps sur les sentiers (à peine) balisés. L'itinéraire hors piste prend finalement fin, et c'est avec soulagement que je rejoins une petite route (le Buenserweg) au niveau de Buensen, charmante localité de quelques maisons de campagne coquettes. Néanmoins, ce chemin est pavé ce qui chahute ma progression et me fait sévèrement tressauter en limitant mon allure.
Au niveau d'Eckel, je retrouve enfin une route goudronnée, synonyme de civilisation pour moi à ce moment-là. Nouvel interlude lorsque je traverse le Harburger Stadtpark, en suivant les contours de l'étang gigantesque situé en son coeur, le Aussenmühlenteich. Par la suite, je traverse le cimetière de la ville, qui présente l'aspect d'un jardin public dont les pierres tombales jouent le rôle d'éléments de décoration. A mesure que la concentration urbaine se densifie et que les croisements se multiplient, la navigation devient plus délicate, même avec le GPS. Je me trompe à plusieurs reprises et suis obligé de revenir sur mes pas. Néanmoins, la navigation m'est grandement facilitée, je le vois bien lorsque je croise d'autres cyclistes plongés dans leur carte d'un air perplexe.
A mesure que je m'approche de Hambourg, après avoir serpenté à travers des zones industrielles, je traverse le pont de l'Europe sur l'Elbe. C'est le pont le plus ancien, de loin le plus beau avec sa structure métallique apparente, qui peut-être remonte au 19e siècle. Les cyclistes et les piétons en ont hérité, tandis que le pont moderne est réservé aux véhicules motorisés. Puis ce sont à nouveau une succession de paysages industriels, échangeurs autoroutiers que je longe sur la piste cyclable spécialement aménagée, mais aussi des pauses vertes, comme la Hövelpromenade qui apporte un peu de douceur dans un monde de brutes (cours d'eau aménagé avec passerelle, jolies maisonnettes en environnement paisible à l'entrée de la mégapole de Hambourg). Cependant, il me faut faire un choix, il est onze heures déjà, Lübeck est loin, d'autant que je n'ai pas encore atteint le centre de Hambourg. C'est décidé, je prends le train de Hambourg à Lübeck, cela me laissera le temps de rapidement jeter un oeil à la vieille ville de Hambourg, puis à celle de Lübeck, en particulier le musée Buddenbrook dédié à Thomas Mann, un de mes écrivains préférés.
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