samedi 9 août 2014

Liège - Maastricht - Roermond - chemins de halage et pistes cyclables en plat pays (90k)

J'ai eu du mal à me lever ce matin, le réveil sonne plusieurs fois mais je n'arrive pas à quitter mon lit. Finalement, je prends mon petit-déjeuner à l'hôtel et prends la route à 10 heures. Je passe devant la superbe gare de Liège, puis suis le cours de la Meuse jusque Maastricht. Le côté pittoresque des Ardennes françaises puis belges a disparu pour laisser la place à une succession d'installations industrielles en bord de fleuve, dont le lit s'est considérablement élargi entretemps. J'avance assez vite car j'ai le vent dans le dos. A la frontière avec les Pays-Bas, j'admire le chantier de construction d'une nouvelle écluse géante qui permettra le passage de méga-barges à destination et en provenance de Rotterdam. A l'entrée de l'aglomération de Maastricht, le GPS me conduit à escalader un mont en bord de Meuse où je trouve un restaurant dont la terrasse surplombe le fleuve. Puis, c'est par des chemins de campagne que j'atteins le centre-ville.
 
Grâce à mon navigateur, c'est sans encombre que je m'extrais de l'aglomération par le réseau de pistes cyclables dont certaines longent l'autoroute d'Aix-la-Chapelle. Je suis toujours aussi admiratif devant l'organisation impeccable du réseau néerlandais de routes/pistes cyclables/allées piétonnières. Comme je monte vers le nord, j'ai encore le vent dans le dos ce qui me facilite grandement la tâche. Le temps est ensoleillé avec de belles éclaircies. Les cyclistes de tous styles sont de sortie, aussi bien les randonneurs hard et soft que les tours de France qui foncent sur les pistes cyclables, pavées sur certaines sections (pavés jointifs).
 
Je demeure toujours surpris tout de même lorsque je croise des familles qui voyagent à bicyclette au long-cours, avec les parents et leurs jeunes enfants qui suivent, parfois sur des moitiés de vélos attachés à celui de leur parent, parfois en roulottes fixées au vélo de leurs parents. Quel courage et quelle audace !
 
A Geleen, je fais une escale technique afin de m'acheter du lubrifiant pour ma chaîne qui recommence à grincer suite aux intempéries de la veille qui l'ont mise à nue. J'en profite pour m'acheter un bandana car le mien est mouillé et je n'aime pas porter le casque directement sur les cheveux, et aussi une paire de mitaines supplémentaires.
 
A mesure que je m'approche de Roermond, je suis des routes de moins en moins fréquentées, fais un petit détour à travers la forêt, puis finalement entre dans l'agglomération. Je suppose que Roermond est doté de grands établissements industriels, car je remarque trois clubs érotiques ("Girls Girls Girls") et cela me rappelle l'établissement Gilda dont il est question dans Acciaio.
 
Enfin, j'atteins le centre-ville, dont l'ambiance n'est pas sans rappeler Amsterdam avec ses maisons caractéristiques, ses canaux et son coffee shop dont les clients fument en terrasses leurs cigarettes à l'odeur caractéristique. Je déjeune à la terrasse du Dux, dont le personnel me suggère de passer la nuit à la maison d'arrêt de Roermond... aujourd'hui reconvertie en hôtel conceptuel depuis 2007. C'est d'ailleurs depuis cette ancienne prison dont les coursives ont été conservées pratiquement en l'état que j'écris ce post...
 
Point d'où la Meuse donne naissance au Canal Albert qui court jusqu'à Bruges et au-delà
 
 
 

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