jeudi 14 août 2014

Bassum - Buchholz-in-der-Nordheide : deuxième go-fast en direction du nord (120k)

C'est plein d'allant que je me lève à 7 heures afin de prendre le petit-déjeuner à 7 heures et demi, avant de me mettre en route à 8 heures pétantes. La lumière du matin est douce, il fait beau, le vent souffle toujours dans mon dos et les paysages champêtres que je traverse n'en paraissent que plus engageants  -- cela concerne essentiellement le début de mon itinéraire.
 
Changement vers Finkenburg, où la nature prend un aspect plus maîtrisé : les vergers de pommiers et de poiriers prennent la place des pommiers sauvages isolés, et des plantations de petits sapins attendent Noël prochain, moment de leur mise sur le marché.
 
Les environs d'Achim sur la Weser ont un côté très chic, avec un port de plaisance implanté sur les bords du large cours d'eau, et un paysage de prairies d'un vert tendre qui se prête aux promenades bucoliques des touristes ainsi qu'à l'installation d'un terrain de golf. Je suis satisfait de mon avancement et ne regrette pas de m'être levé un peu plus tôt, j'espère terminer ma journée en début d'après-midi. Décontracté, même si je pousse assez fort sur les pédales ce qui me permet de tenir une bonne moyenne (je fais du 25 k/h la plupart du temps, aidé en cela par le vent arrière qui compense le poids de mes sacoches), je m'autorise une pause à Achim, autour d'un grand café et d'une tarte aux prunes.
 
Par la suite, le navigateur me fait emprunter une route sans revêtement en pleine forêt du Domäne Luhne -- cette section brise la monotonie du trajet, je dois m'appliquer afin de ne pas m'embourber, néanmoins l'itinéraire est suffisamment sec pour me permettre de rouler à bonne allure.
 
Je fréquente ensuite de petites routes jusque Scheesel avant d'emprunter la B75 qui m'emmène en droite ligne vers Buchholz-in-der-Nordheige. Il est seulement 14h.45 et j'ai déjà parcouru 100k.
 
Néanmoins, je suis obligé de m'arrêter à Wistedt car je n'en peux plus et me traîne lamentablement à 15k/h. Je prends un café et un sandwich sur la terrasse d'une bäkerei (et aussi encore une part de tarte aux prunes). Une fois remonté en selle, je me sens à nouveau d'attaque pour effecter les quinze derniers kilomètres de mon trajet.
 
Aux environs de Buchholz, j'ai enfin l'explication de la présence de tentes circulaires aux toits verts que je vois pantées dans les champs depuis le début de mon périple allemand. Il s'agit en fait d'installations destinées à produire du biogaz, dans le cadre de la transition vers l'utilisation de sources d'énergie alternatives aux hydrocarbures (et au nucléaire). Comme le répète Jean-Pierre Chevènement, germanophone et fin connaisseur du pays, les Allemands sont décidément un peuple très industrieux.
 
Ce constat, les Allemands le font également sur eux-mêmes lorsque je jette un oeil à la presse à l'hôtel où je fais étape à Buchholz -- outre les titres sur la victoire à la Coupe du monde de football, sur l'attraction renouvelée que le pays exerce sur les touristes domestiques et internationaux, le magazine Focus consacre un grand article à Mamma Deutschland, autrement dit la chancelière Merkel, dont les Allemands semblent être tombés follement amoureux. Elle incarne le triomphe tranquille du pays, loin de l'agressivité anglo-saxonne, loin aussi de l'atmosphère de déconfiture dont souffrent les pays d'Europe du Sud, particulièrement le nôtre...
 


   


   

   






   




 

           
   
 
 

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